Vertical Island

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    2005, 12 min, vidéo

    Toronto et sa skyline, une succession de travellings aériens tient le spectateur en suspens au-dessus de la ville, représentée comme le décor potentiel d’une fiction à venir.
    Une jeune femme contemple la ville qui s’étend à perte de vue, depuis une baie vitrée en haut d’une tour. Elle est comme incrustée sur le paysage, dans un temps suspendu, personnage désactivé en attente de scénario, prise dans une boucle spatio-temporelle.
    En voix off, son monde intérieur. Elle réfléchit la ville : comment elle met en scène ses habitants et transforme leurs vies en fictions personnelles.
    En sous-titres, des phrases tirées d’une interview téléphonique avec la décoratrice d’un grand studio de Toronto. Elle parle de son rapport au réel, de l’instant où un décor se superpose sur un lieu existant…
    Une mélodie post-rock composée par Alex Geddie revient comme un thème de cinéma parmi les sons étouffés de la ville. Le signal de la fiction.

    Toronto and its skyline. A series of aerial traveling-shots keeps the viewer floating in limbo above the city, presented as a possible setting for an upcoming fiction. From a bay-window on top of a high-rise, a young woman gazes at the city spreading as far as the eye can see. She seems to be added on the landscape with a matte shot, lost in a suspended time, dormant character waiting for a script, locked up within a space-time loop.
    The voice-over reveals her inner world. She reflects upon the city: how it directs its inhabitants as on a stage and makes their lives into personal fictions.
    The subtitles consist in extracts from a phone interview with the set designer of a famous Torontonian studio. She speaks about her relation ship with reality, about the time when a setting is superimposed on an actual place…
    A recurring post-rock tune composed by Alex Geddie pervades the movie like a cinematic musical theme drifting among the city’s muffled sounds. A feature of fiction.

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