Avanti

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    2013, vidéo, 85 min

    Avanti - emmanuelle Antille

    Léa, 28 ans, est en rupture avec son environnement: elle déteste son travail de vendeuse, rejette l’amour que lui porte son copain et gère très mal les relations avec sa famille. Les liens, elle les maintient malgré tout à travers les images vidéo qu’elle filme sans cesse de sa mère, Suzanne, atteinte de maladie mentale. Admirant le côté hors-norme de sa mère, Léa refuse de voir les problèmes liés à sa maladie et supporte très mal la décision de son père de l’avoir faite interner.
    Lors d’un week-end où Suzanne a l’autorisation de sortir pour retrouver son mari, Léa, contre l’avis de tous, l’emmène dans leur ancienne maison de famille. Mais quand l’heure du retour arrive, Léa ne peut se résoudre à ramener sa mère à la clinique et décide de s’enfuir avec elle.
    Traçant la route à travers la campagne, Léa et Suzanne découvrent pour la première fois un sentiment de liberté intense, loin des pressions familiales. Au cours de ce tête-à-tête, mère et fille vont tenter de se comprendre et de s’accepter, tout en se confrontant à la réalité de la maladie. Suzanne qui doit constamment étouffer ses pulsions peut enfin laisser libre cours à ses élans. Elle se révèle alors. Le choc est virulent pour Léa, qui ne peut plus fuir la réalité et doit accepter sa mère telle qu’elle est vraiment.

    À propos du film

    La représentation d’un univers féminin lié à la filiation, le mode du journal intime, la mémoire, l’altérité sont des thèmes qui ont toujours traversé mon travail artistique. L’écriture du scénario et la réalisation d’AVANTI m’ont permis d’explorer autrement ces interrogations.
    AVANTI pose la question de la différence, de la maladie mentale et de son interprétation. Ce film interroge un changement d’état et la capacité de chaque membre d’une famille à l’accepter. Suzanne est à la fois émouvante et drôle. Son espièglerie tranche avec la dureté de la situation. Léa devra sortir de sa révolte pour la comprendre véritablement et se retrouver elle-même.
    A travers des séquences vidéo où Léa filme sa mère et des images Super8 du passé, le spectateur entre dans la mémoire familiale et découvre les personnages dans toute leur complexité relationnelle et émotionnelle. En entrelaçant ces différents types d’images, ce sont autant de strates de réalité et de temporalité que je souhaitais voir interagir entre elles, afin de recréer à la fois une mémoire vive, mais également différents axes de perception des personnages et de leur histoire commune.
    Ainsi ce film me tient particulièrement à cœur, parce qu’il représente le point de rencontre entre mes recherches en tant qu’artiste et un travail de réalisation cinématographique.

    Emmanuelle Antille

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