Slow Life
2012, vidéo, 74 min
Sortie nationale le mercredi 17 avril 2013
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Espace Saint Michel, Paris 5e
Cinéma l’Entrepôt, Paris 14e
Cinéma Le Cratère, Toulouse
Synopsis
Kentaro a quitté sa ville natale depuis peu. Il s’est installé dans un village près de Kyoto et travaille dans un atelier de teinture. Il rend de petits services aux habitants et aide les cultivateurs pour les récoltes. Au fil des rencontres et des petits boulots, il découvre de nouveaux modes de vie et s’interroge sur son rôle dans cette communauté où le temps s’écoule autrement. Un jour d’automne ensoleillé, il part avec Yukiko, une vieille dame espiègle et silencieuse, pour une promenade en forêt…
à propos du film
Christian Merlhiot prépare un voyage et le tournage d’un film au Japon lorsque, le 11 mars 2011, un tremblement de terre provoque un tsunami et entraîne l’accident nucléaire de Fukushima. Une fois sur place, le cinéaste décide de poser son regard sur une actualité essentielle du pays : comment mieux vivre ensemble après la catastrophe ?
Slow Life s’installe dans le village d’Ohara près de Kyoto et explore certains aspects de l’innovation sociale dans le contexte de l’après Fukushima. Le film engage à la fois un portrait du lieu, de ses habitants, de leurs activités et nous immerge dans une intrigue à la fois drôle et inquiétante.
Dans ce village où tous les âges se rencontrent, le film nous plonge dans le mystère des relations, du langage et des corps. Sans jugement ou bienveillance excessive, il déplie une suite de rencontres sensibles dévoilant d’autres manières de vivre ensemble dans l’expérience d’une économie locale et solidaire.
Mais la communauté de ce village est aussi une image : celle du cinéma lui-même, un cinéma qui s’envisage et se construit au rythme d’échanges et de rencontres éphémères. Le film, en tant que tel, devient alors le moment visible d’une histoire plus vaste, en suspens et en partage entre des individus rassemblés par une même idée.
L’agriculture “slow life” à Ohara selon l’université Doshisha
Par Shigeru Imasato, LL.D.
Professor of Graduate School of Policy and Management, Doshisha University, Kyoto
En 2007, grâce à une subvention du Ministère de l’éducation, un cours de recherche sur l’innovation sociale a été créé à l’Université Doshisha dans le département des études supérieures inter-disciplinaires de sciences politiques.
Le but de ce cours était de favoriser l’innovation sociale auprès d’une génération d’étudiants et de contribuer à l’amélioration de la société grâce à son ingéniosité et son esprit d’entreprise.
Dès le début de ce cours, j’ai développé mon discours sur le lien entre agriculture, alimentation et mode de vie. En effet, les principales causes de mortalité dans le Japon moderne en découlent : cancers, maladies cardiaques et cardio-vasculaires, toutes attribuables aux déséquilibres alimentaires.
À l’Université de Doshisha, nous avons décidé d’acquérir des terres et une ferme dans le district d’Ohara près de Kyoto à des fins éducatives, pour mener des recherches en agriculture biologique. Il nous semblait essentiel d’éduquer les étudiants qui aspirent à pratiquer cette agriculture, de les encourager à participer activement à la vie de la communauté rurale et ainsi de la revitaliser en freinant l’exode rural.
Au Japon, on appelle les agriculteurs “hyaku-shoh” (“hyaku” = cent ; “shoh” = titre). En d’autres termes, pour être agriculteur, il faut acquérir des connaissances et des compétences liées à la biologie, la météorologie, la géologie, la chimie, la pharmacologie, les statistiques, l’économie…
Ces nouveaux agriculteurs sont autonomes, entièrement libres, responsables de leur travail et ne dépendent d’aucune organisation. Ils vivent avec leur famille, mangent et travaillent en famille. Ils produisent une grande partie de leurs aliments et réalisent d’importantes économies.
À Ohara, il est possible de vivre cette vie basée sur l’agriculture dans un paysage qui n’a guère changé depuis des siècles.
Grâce à ce projet issu d’un cours sur l’innovation sociale, le village d’Ohara est aujourd’hui renommé et synonyme d’agriculture biologique.
Le jeune Ryo Fujioka qui apparaît dans le film de Christian Merlhiot est l’un de ces jeunes issus d’un milieu urbain qui tentent de se faire une vie en cultivant des légumes bio. Conscient que l’agriculture de nos jours n’a aucun attrait parmi les étudiants, son objectif est d’en faire un choix professionnel plus attrayant à leurs yeux.
Grâce à ses efforts, de plus en plus d’étudiants de tous les cycles alternent leurs études avec des séjours à la ferme d’Ohara.Traduction Bakou Nagaï 2012
Séances spéciales
Mercredi 17 avril à 20h30 à l’Espace Saint-Michel
Première du film en présence du réalisateur. Projection suivie d’un cocktail imaginé par José Lévy.
Vendredi 19 avril à 20h30 au Ciné d’Issy à Issy-les-Moulineaux
Projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur.
Lundi 22 avril à 20h au Cinéma l’Entrepôt
Projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur et les membres du Convivium Slow Food Terroirs du Monde.
Mardi 23 avril à 20h30 à l’Espace Saint-Michel
Projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur, Masumi Kawakita, critique de danse et Terumi Yoshimura, consultante en gastronomie japonaise.
Lundi 29 avril à 19h à l’Espace Saint-Michel
Projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur et Manuel Billi, critique de cinéma et docteur en Histoire des Arts Visuels et du Spectacle.
Dimanche 5 mai à 16 heures au cinéma l’Entrepôt
Projection suivie d’une rencontre avec le réalisateur.
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