Mercredi 28 mars 2007
Correspondance avec le vent
Un film de Fanny Adler
2001, 6 min, vidéo
Sur un écran d’ordinateur, des débuts de lettres à l’attention des ouragans les plus dévastateurs du siècle, souvent baptisés de prénoms féminins. De faux souvenirs et d’improbables rencontres se succèdent, avec dates, lieux et « noms d’oiseaux ».
Flickering
Un film de Fanny Adler
2001, 2 min, vidéo
Une diapositive dont l’intensité lumineuse oscille. L’image montre une voiture à la tombée de la nuit, sur une route. Amorce d’un mouvement : est-ce quelqu’un(e) qui part ou qui arrive ? La bande-son parle d’une rupture, une personne en quitte une autre, départ pour ailleurs.
Grand Littoral
Un film de Valérie Jouve
2003, 20 minutes, 35 mm
« Ce n’est pas dans l’idée de fiction ou de documentaire que je me suis posé la question du cinéma… Je pourrais parler de composition, de structure musicale des images ; c’est dans ce sens que ce film a pris, petit à petit, forme dans mon esprit. En effet, la musique permet d’aborder le réel avec des notions de pleins, de vides, de rythmes, de temporalités… J’ai toujours eu une relation à l’image qui se construit dans cette abstraction là, construisant toujours le réel. » Valérie Jouve
Soudain soulever la poêle au dessus de sa tête, allumer comme possible la cigarette au brûleur
Un film de Thomas Bauer
1998, 12 min, 16 mm
Une fiction comme une ballade autobiographique. Un cheminement qui succéderait à une dérive.
Bianca
Un film de Cécile Paris
2002, 3 min, vidéo
Une route de campagne de nuit, un skater de dos habillé en blanc roule et s’enfonce dans la nuit. Son corps devient un point blanc qui se dissout dans le noir.
Aiwa to Zen
Un film de Candice Breitz
2003, 11 min, vidéo
« Au cours de ma première visite au Japon en 2002, j’ai mis par écrit tous les mots japonais que je connaissais avant de partir. Ce maigre vocabulaire d’à peu près 150 mots que je suis parvenue à rassembler avait presque exclusivement rapport à un Japon exotique ou imaginaire, ou un Japon prêt à consommer… la cuisine japonaise, le Japon dans la guerre, la pop culture japonaise, les mondes de la mode et de l’art japonais et, de manière écrasante, des douzaines de noms de marques japonaises. J’ai demandé à cinq personnes parlant japonais d’improviser une série de scènes de la vie quotidienne en utilisant uniquement mon japonais très primaire pour étrangers. » Candice Breitz
Sillamaë
Un film d’Éléonore de Montesquiou
2006, 18 min, vidéo
À l’époque soviétique, de 1944 à 1991, Sillamäe fut une ville close construite à des fins de recherche nucléaire: installer scientifiques et ouvriers travaillant à l’extraction d’uranium. Sillamäe était une ville fermée, même aux Estoniens, elle avait un nom de code et ne figurait pas sur les cartes géographiques volontairement faussées. Depuis l’indépendance de l’Estonie, cette ex-ville atomique est confrontée à de nouvelles orientations, elle s’est ouverte à l’économie capitaliste, l’usine fut fermée. La population russophone constitue aujourd’hui une minorité plus ou moins bien intégrée dans la vie du pays.
Chamonix
Un film de Valérie Mréjen
2002, 13min, 35mm
« Face caméra, neuf personnages racontent chacun un souvenir. L’idée de Chamonix est née de la série Portraits filmés (2002), dans laquelle j’ai demandé à des amis et connaissances de raconter un souvenir : face caméra, chacun livre ainsi un récit tenu et condensé, réduit à l’essentiel. Le langage adopté y est quasi descriptif : toutes les histoires sont dites sur le même ton, qu’elles soient tragiques, comiques, anodines ou extraordinaires. Chaque plan est mis en scène. Parmi toutes ces histoires, certaines ont fonctionné immédiatement et d’autres moins, pour des questions de jeu, de longueur du récit ou de manque de distance… J’ai donc choisi d’en réécrire certaines et de les proposer à des acteurs, professionnels. » Valérie Mréjen
Shinning City
Un film de Christian Merlhiot
2005, 10 min, vidéo
Les images de ce film sont tirées d’une série de portraits d’étudiants tournés à l’Université Royale des beaux-arts de Phnom Penh et de prises de vues de l’Université, dessinée par l’architecte Vann Molyvann. Les étudiants, filmés en plan fixe, répondent à une question posée à la lumière de la situation économique et sociale particulièrement difficile du Cambodge. La séquence d’ouverture du film rappelle l’époque de modernité sans lendemain du pays après son indépendance.