2012, 72 min, vidéo
Kentaro a quitté sa ville natale depuis peu. Il s’est installé dans un village près de Kyoto et travaille dans un atelier de teinture. Il rend de petits services aux habitants et aide les cultivateurs pour les récoltes.
Au fil des rencontres et des petits boulots, il découvre de nouveaux modes de vie et s’interroge sur son rôle dans cette communauté où le temps s’écoule autrement.
Un jour d’automne ensoleillé, il part avec Yukiko, une vieille dame espiègle et silencieuse, pour une promenade en forêt…
Christian Merlhiot prépare un voyage et le tournage d’un film au Japon lorsque, le 11 mars 2011, un tremblement de terre provoque un tsunami et entraîne l’accident nucléaire de Fukushima. Une fois sur place, le cinéaste décide de poser son regard sur une actualité essentielle du pays : comment mieux vivre ensemble après la catastrophe ?
Slow Life s’installe dans le village d’Ohara près de Kyoto et explore certains aspects de l’innovation sociale dans le contexte de l’après Fukushima. Le film engage à la fois un portrait du lieu, de ses habitants, de leurs activités et nous immerge dans une intrigue à la fois drôle et inquiétante.
Dans ce village où tous les âges se rencontrent, le film nous plonge dans le mystère des relations, du langage et des corps. Sans jugement ou bienveillance excessive, il déplie une suite de rencontres sensibles dévoilant d’autres manières de vivre ensemble dans l’expérience d’une économie locale et solidaire.
Mais la communauté de ce village est aussi une image : celle du cinéma lui-même, un cinéma qui s’envisage et se construit au rythme d’échanges et de rencontres éphémères. Le film, en tant que tel, devient alors le moment visible d’une histoire plus vaste, en suspens et en partage entre des individus rassemblés par une même idée.